3. Les ondes dans notre quotidien : entre confort et dépendance
Nos sociétés modernes reposent sur un maillage invisible de connexions. Nous allumons la lumière, envoyons un message, consultons une carte : tout cela implique des ondes. Le Wi-Fi, le Bluetooh, la 4G/5G, les objets connectés, les compteurs intelligents — autant d’applications qui facilitent notre vie, mais qui rendent aussi la question des ondes inévitable. Elles ne sont plus un simple phénomène physique : elles sont devenues un mode d’existence collective.
Prenons un exemple : une maison urbaine moyenne. Elle capte plusieurs réseaux Wi-Fi, un signal 4G/5G, des ondes radio, parfois un four à micro-ondes, des ampoules connectées, des systèmes domotiques, et même des champs électriques produits par les circuits électriques domestiques. Cet environnement électromagnétique est complexe, variable, mais mesurable. Et contrairement à certaines représentations, il n’est pas nécessairement plus “dangereux” qu’il y a vingt ans — il est simplement plus dense et diversifié.
La question n’est donc pas de tout refuser, mais de mieux maîtriser ce que nous déployons. Les normes d’émission, les distances, les dispositifs de coupure nocturne, les matériaux isolants : autant de leviers techniques pour adapter notre confort à nos valeurs. De nombreuses collectivités expérimentent déjà des zones à basse émission dans les écoles, les crèches, les hôpitaux. Non par peur, mais par principe de précaution raisonné.
Le véritable enjeu, peut-être, est ailleurs : dans notre rapport au monde connecté. Les ondes ne se limitent pas à un risque biologique. Elles traduisent aussi une dépendance technologique, une quête d’instantanéité qui interroge notre rythme de vie. À force de vouloir tout relier, ne risquons-nous pas de nous couper de l’essentiel ? La question des ondes devient alors celle du bruit intérieur, de la saturation informationnelle, de la qualité de notre attention.